Rencontre avec ...

Jean-René et Augustin
Bénévoles et anges gardiens du cimetière
À La Jubaudière, Jean-René Doublet et Augustin Banchereau, que tout le monde surnomme affectueusement Tintin, sont tous les deux retraités. Avec un groupe de 25 autres bénévoles, depuis deux ans maintenant, ils consacrent une partie de leur temps libre à l’entretien des allées et des abords du cimetière. Attachés à leur commune, fiers d’apporter leur contribution pour garder propre et accueillant ce lieu de recueillement, Jean-René et Tintin sont surtout très heureux de participer, dès qu’ils le peuvent, à la vie associative locale.
LE MAG | Comment est née cette initiative de réunir un groupe de bénévoles pour entretenir le cimetière ?
J-R & A | Auparavant, l’entretien du cimetière était confié à une association d’insertion locale. Avec la mise en place du zéro produit phytosanitaire en 2022, faute de moyens et de bras, l’association s’est très vite faite débordée. C’est Régis Blanchard, élu local et adjoint délégué à l’entretien de la voirie, qui est venu frapper un jour à notre porte. Il nous a sollicités, ainsi qu’une vingtaine de retraités de La Jubaudière, pour savoir si nous étions intéressés pour assurer le nettoyage et l’entretien du cimetière. On n’a pas hésité une seule seconde.
LE MAG | Concrètement, comment êtes-vous organisés ?
J-R & A | Nous avons un groupe WhatsApp pour communiquer entre nous et caler les différents jours d’entretien. Vient qui veut et qui peut ! En général, une quinzaine de bénévoles sont présents à chaque séance. On se retrouve un jeudi par mois, le matin. En fonction de la saison et des fêtes religieuses, la fréquence peut varier. Au printemps, pour Pâques et La Toussaint, nous nous réunissons plus souvent.
LE MAG | Qui fait quoi ? Quel est le rôle de chacun ?
J-R & A | Pas de fainéants, on est tous logés à la même enseigne : de l’huile de coude et surtout de la bonne humeur ! On vient avec nos bras et nos sourires. La commune nous fournit tous les outils nécessaires. Râteaux, binettes, balais… on désherbe les allées, on arrache les mauvaises herbes et on passe entre les tombes pour entretenir et bien ratisser le sable. Comme le travail est fait régulièrement, ça devient de moins en moins fatiguant et on gagne du temps. Souvent, en moins de deux heures, les 2 000 m² du cimetière sont entièrement nettoyés. Pour être honnête, la pause-café et brioche dure plus longtemps.
LE MAG | Au-delà de l’action civique, pourquoi est-ce un rendez-vous important ?
J-R & A | Ce rendez-vous dépasse en effet l’acte citoyen. Se retrouver tous ensemble au moins une fois par mois permet de maintenir le lien social. Même si nous sommes tous des habitants de La Jub’, nous avons appris à mieux connaître certains. Avant, on se croisait. Désormais, il y a une vraie relation de camaraderie. On rigole, on échange, on parle de la pluie et du beau temps, mais surtout on passe un chouette moment !
LE MAG | S’investir pour la vie locale semble essentiel à vos yeux ?
J-R & A | Oui, le bénévolat a toujours fait partie de notre vie. Basket ou foot, nous avons tous les deux œuvré pendant longtemps au service de ces deux clubs. Depuis que nous sommes retraités, les activités ne manquent pas et toutes les occasions sont bonnes pour donner un coup de main ici ou là. Entre chorale et accordéon pour l’un, randonnée et marche nordique pour l’autre, nous avons chacun des passions différentes, mais le même sens de la vie associative et locale. Entretien des chemins de randonnée, bénévolat pour le théâtre, la fête de la musique ou encore les séances de variété, on a envie de faire vivre La Jub’ et de rendre notre territoire attrayant.